Qui, en Médoc, en Bordelais, en Bazadais, en Réolais n'a pas au moins
entendu ces deux premiers vers : Lo vint-e-dus octobre après ager
vrenhat, M'arribèt un cosin en abit de sordat ? Et combien nombreux encore
étaient ceux capables de réciter de mémoire des tirades entières de
son oeuvre qui en arrivait presque à s'assimiler à des contes populaires
tant elle porte en elle l'âme profonde du peuple gascon ! Car sous la
bonne humeur et les gaillardises du texte affleure toujours une certaine
tristesse. Mais là, on rit du malheur du monde pour mieux l'exorciser !
C'est bien là le génie même du Gascon !
Des oeuvres gasconnes de Mèste Verdié, on décompte pas moins de 31
éditions diverses au XIXe siècle, encore 4 (complètes) au XXe siècle et
25 ans après la dernière édition du XXe siècle, voici la première du XXIe
siècle ! Avec la notice définitive de Léon Bonnet (reprise de l'édition de
1921), sur Jean-Antoine Verdié, son temps, sa vie, ses oeuvres, sa langue.
La présente édition illustrée propose une mise en graphie occitane
respectueuse du texte ainsi qu'en vis-à-vis, une traduction littérale en
français.