Italie, Allemagne, France : un triangle européen
Ce n'est pas de l'Italie comme lieu d'affrontements franco-germaniques qu'il s'agit ici, des guerres d'Italie du XVIe siècle aux débarquements alliés en Sicile et Italie du Sud en 1943, en passant par les campagnes de Bonaparte, puis les guerres de l'Unité italienne au XIXe, mais d'un triangle italo-germano-français plus significatif qu'un « couple » franco-allemand dont les Français sont les seuls à parler. Ce triangle est envisagé à partir d'exemples tirés de l'histoire politique (unité nationale et étatique au XIXe siècle, « couple » fascisme-nazisme, résistance italienne et après-guerre vus par l'écrivain français Roger Vailland), de l'histoire du socialisme italien et international, avec Pietro Nenni, de la littérature, avec un Goethe et un Heine « italiens » et « français » autant qu'allemands, et du cinéma, autour du roman Le Mépris de Moravia adapté par Godard, avec un personnage d'intellectuel allemand joué par Fritz Lang.