Médecin respecté de jour, pervers patenté de nuit, les mobiles du crime sont multiples...
[...] René-Charles jeta un œil sur l’homicidé. Le sosie d’Iggy Pop ! La chevelure en moins.
— Vos premières constatations ?
— Il est mort ! Un coup de couteau dans le cœur... sans bavures... un couteau stylet.
— L’heure ?
Le légiste tordit la bouche et consulta la montre au bracelet rouge qu’il arborait au poignet.
— Il est neuf heures cinquante... Le corps a été découvert à huit heures précises... donc il est mort avant huit heures ! Je dirai entre sept et huit. Mais attention ce n’est qu’une estimation au doigt mouillé ! Il a peut-être été tué à six heures trente !
— J’attends votre rapport, conclut René-Charles avant de rejoindre Octave qui discutait avec l’un des hommes des services scientifiques.
— Bonjour commandant, lui dit celui-ci.
René-Charles répondit à son urbanité par un « bonjour citoyen » puis il s’enquit :
— Leclair évoque un couteau stylet. Auriez-vous trouvé pareil instrument ?
— Non... nous n’avons rien trouvé ! Ni arme ni empreintes palmaires ou traces de pas ! La scène est d’une propreté irréprochable.
De Villemur, son nœud-pap’, ses cigares du soir et son whisky, son feutre mitterrandien et l’inséparable Octave, son adjoint, plongent dans les secrets d’alcôve les plus tordus de Toulouse.