«Il faut en permanence mettre en marche quelque chose
de nouveau» déclarait Roberto Rossellini à l'occasion d'un
colloque organisé en marge de sa présidence du Festival de
Cannes 1977, quelques semaines avant sa mort. Le présent
recueil, en associant esthétique et fabrique, plutôt que de
penser les films de Rossellini au miroir de la seule société
italienne ou en fonction de la prétendue césure entre cinéma
et télévision, se propose de suivre ses multiples itinéraires. Les
déplacements géographiques s'associent à des trajectoires
historiques et temporelles complexes. Ce livre envisage aussi
comment les films se font l'écho des sculptures, des textes
poétiques, des créations théâtrales, des textes philosophiques
que le cinéaste croise sur son parcours. L'autre piste, et cet
enjeu est considérable, concerne l'empreinte des idées cinématographiques
de Rossellini sur le cinéma moderne et
contemporain, qui poursuit en quelque sorte les chemins
tracés tout en les réinventant. Autrement dit, les films de
Rossellini continuent leur fabrique...
Avec un DVD :
La dernière utopie. La télévision selon Roberto
Rossellini, par Jean-Louis Comolli (90') - Adriano Aprà & Jean-Louis
Comolli, entretien (39').