Un jab, c'est un direct du gauche, en boxe anglaise. «J.A.B.»,
ce sont aussi les initiales de Julia Ana Barrera, trente ans, boxeuse
professionnelle, qui doit disputer une revanche de championnat
du monde.
Mais l'histoire de cette gladiatrice au corps aussi sensuel que
destructeur porte une brutalité plus lourde que celle du ring :
petite fille «oubliée» à trois ans par ses parents espagnols à Tanger,
recueillie par Najwa, une Marocaine miséreuse, elle grandit avec
pour seul atout son jab, et comme boussole la quemadura, la
brûlure de la violence, de la douleur ou de la danse, la brûlure du
plaisir avec un homme ou une femme - plaisir hors norme, plaisir
fontaine.
Si le chemin de Jab est chaotique, à l'image de ses amours, il se
révèle jalonné de rencontres qui sont autant de chances ; car elle
se perd, tombe et se relève, sans savoir toujours ce qu'elle cherche,
ce qu'elle suit. Figure sauvage se débattant dans la sauvagerie du
monde, Jab, dans la lumière des projecteurs, affronte cette violence
extrême, peut-être pas uniquement pour offrir le meilleur à Elias,
son fils...
Avec quoi, au moment de vérité, une femme se bat-elle, sur
le ring ?