Jacques Dutronc, l'insolent
« L'insolence cache beaucoup de choses, elle cache l'essentiel. »
Artiste inclassable et insaisissable, roi du canular, Jacques Dutronc a tracé son chemin à l'intuition, sans chercher à faire carrière. D'abord guitariste, il aborde la chanson (« un métier d'escroc ») par un curieux hasard. Dans les mid-sixties, ses succès, écrits à quatre mains avec son « meilleur ennemi » Jacques Lanzmann (« Et moi, et moi, et moi », « Les Cactus », « Les Playboys »), pointent déjà les dérives de la société de consommation, avec un sens de la formule qui fait mouche.
Au cinéma, ce faux désinvolte a fait preuve d'une rare exigence et tourné avec les plus grands, de Zulawski à Pialat (il obtint le César du meilleur acteur pour Van Gogh en 1992), en passant par Lelouch, Deville, Godard ou Chabrol.
En duo avec son fils Thomas, il a accepté de participer à une tournée exceptionnelle d'avril 2022 à février 2023, immortalisée par un album studio. Un baroud d'honneur ?
Nourrie des témoignages de Françoise Hardy et d'amis intimes, tels Jean-Marie Périer ou Hadi Kalafate, cette biographie dévoile, derrière l'humour et l'insolence, la part la plus sensible de Jacques Dutronc.