B.A.-BA
« Conquérants » (tel est le sens du mot jina) : ainsi sont qualifiés les vingt-quatre maîtres (également appelés Tîrthankara) qui ont transmis les fondements de la loi à la postérité, jusqu'au dernier d'entre eux - contemporain du bouddha Shâkyamuni -, Mahâvîra, qui a organisé la communauté des jaïns.
Comme le bouddhisme, le jaïnisme vise à libérer l'être humain de la souffrance indissociable de l'existence. Les « Trois joyaux » - Vision juste, Connaissance juste et Conduite juste - ouvrent progressivement la voie vers la Délivrance.
Le jaïnisme conçoit l'univers comme partagé entre l'inanimé (ajîva) et l'animé (jîva). Jîva comprend toutes les âmes : humaines, animales, célestes, végétales, etc. Conséquence logique, l'ahîmsa doit s'imposer : la non-violence envers quelque créature animée que ce soit.
Dans ce B.A.-BAdu jaïnisme, l'auteur nous propose de découvrir l'originalité du sens de la doctrine des jaïns, ces adeptes indiens de la non-violence, pour lesquels toute atteinte à la vie, toute dégradation de l'environnement, constituent autant de crimes dont les auteurs auront à subir les graves conséquences, dans ce monde-ci ou bien dans un autre...
Le lecteur appréciera l'actualité de cette tradition encore mal connue qui, par son sens aigu des relations au sein du vivant, peut nous conduire à la conquête du bonheur et de la paix, malgré l'anxiété et la frayeur qui nous oppressent.