Brassens : « J'aurais pu virer malhonnête »
Entré en chanson par effraction, Brassens a montré les angoisses des hommes et leur cruauté tout en dénonçant leurs bêtises.
Des bêtises ? Lui aussi en a commis dans sa jeunesse. Ce livre révèle, grâce à des documents inédits, les dessous de l'affaire des vols de bijoux, à Sète, en 1938 et 1939. Déroulé des arrestations, interrogatoires au commissariat et minutes du procès viennent appuyer les faits. Et montrent que le jeune Brassens, entraîné par sa bande de copains, y a pris une large part.
Et ce pour notre plus grand bonheur car ces événements sont devenus fondateurs de l'oeuvre du barde sétois. Sans eux, pas de « mauvaise herbe », de « mauvaise réputation », de « Je suis un voyou ». Il l'a souvent dit : « Si je n'étais pas chanteur, c'est voleur que j'aurais été. Pas un escroc ni un assassin. Je ne me vois pas en train de buter un mec, non ; mais voleur oui, piquer du fric... Ça doit être bath. »
Un livre qui vient conforter notre vision de l'esprit libertaire de Brassens.