Je ne parle pas la langue de mon père
suivi de L'arabe comme un chant secret
Sur la colline, une koubba
Je ne parle pas la langue de mon père et L'arabe comme un chant secret sont deux récits qui se répondent et donnent la clé de l'oeuvre de Leïla Sebbar.
Ils témoignent de son obstination d'écrivain face à cette question pour elle lancinante, depuis l'Algérie coloniale où elle est née d'un père algérien et d'une mère française, jusqu'à Paris où elle écrit son père dans la langue de sa mère : comment vivre séparée du roman familial de « l'étranger bien-aimé » qui, par son silence, l'a tenue à distance ? Cette question que l'exil exacerbe, peu l'ont explorée avec autant d'acuité que Leïla Sebbar dans ces récits devenus des classiques, ici réédités avec des textes d'écrivains et universitaires, des aquarelles de Sébastien Pignon et des images de sa mythologie affective.