Je vais mourir cette nuit
« Je me suis suicidé il y a seize ans. C'est un laps de temps plus que suffisant pour que vous m'ayez oublié, Delmar, ou tout au moins pour que se soit estompée la précision de vos souvenirs. »
Ainsi commence la lettre-fleuve déposée le 24 décembre 1990 à l'attention d'un homme déchu. Elle a été écrite en prison seize ans auparavant par un trafiquant d'art de haut vol, membre d'une organisation secrète, arrêté par le dénommé Delmar alors jeune et brillant commissaire de police. Avant de mettre fin à ses jours, l'homme a imaginé une vengeance terrible : détruire à petit feu son ennemi en soumettant son existence, sans qu'il en ait jamais le soupçon, à une manipulation de tous les instants.
La perversion machiavélique de l'auteur de la missive n'a d'égale que la virtuosité de celui du livre : toutes deux participent à la réussite de ce roman glaçant, impressionnant de violence et d'audace.