Paul reste le tout premier penseur du mouvement chrétien dont nous pouvons étudier de près les écrits. Il a fait école et sa trace passe dans tout le corpus où l'on prolonge sa pensée sur au moins deux générations. Par ailleurs du paulinisme se retrouve également en dehors de ces lettres, jusque dans les évangiles synoptiques et les Actes, voire dans plusieurs passages des épîtres catholiques. Il est bon de revenir à cette source première pour boire une eau pure et claire qui rafraîchit notre discours traditionnel chrétien. On y gagne en simplicité, en hauteur et en profondeur. On y apprend à réfléchir en dialoguant avec toute tendance et variante de notre héritage chrétien. L'oecuménisme et le dialogue interreligieux ne peuvent qu'en tirer le meilleur profit. Le premier volume de cette série de trois présente tout d'abord, dans l'introduction, l'enjeu de ce commentaire de tout le corpus des lettres pauliniennes.
On aborde ensuite cinq épîtres qui forment les premières lettres écrites par l'apôtre pour des communautés en Macédoine, en Galatie et en Achaïe, c'est-à-dire la Grèce. L'apôtre ne se contentait pas de fonder des communautés, il les visitait personnellement ou par le biais d'émissaires réguliers, et il envoyait des lettres qui complétaient le premier enseignement et armait les communautés par des documents de poids qu'ils pouvaient donner à lire à ceux qui de l'extérieur venaient éventuellement jeter le trouble avec des doctrines éloignées de l'Évangile reçu lors de la fondation.