« Il s'arrêta pour contempler ce frais et touffu bocage dont
la grâce champêtre agit sur son âme » (Balzac). L'écrivain,
longtemps, a jeté sur la nature un regard esthète. Il y venait
herboriser, il y venait en promenade ; il y cherchait, avec
le grand air, la paix d'une contemplation, le plaisir d'un
spectacle. Du haut d'une colline, le regard embrassait la
vallée, surplombait l'espace. La description avait à rendre
l'effet sur l'oeil d'un tel tableau. Une originalité profonde
de J.-L. Trassard consiste à s'affranchir de ce modèle du
paysage, si tentant. La nature n'est plus contemplée ; on
entre avec elle dans un tout autre rapport... « Avec des
paysans, tenez, j'ai douté parfois qu'ils sachent ce qu'est
un paysage » (Cézanne à Gasquet).