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C’est chaque jour que Jean Malrieu (1915-1976) découvrait la route du prodige : tout requérait sa vigilance, son émoi, « pour que le temps vacille », pour que tombent les limites qui séparent le quotidien du fabuleux, le visible de l’invisible. Le poète de La Vallée des Rois et des Maisons de feuillages eut ainsi sans cesse « l’âge du premier amour ». Ses mots ne lui semblaient jamais assez vibrants, assez accueillants. Un souffle les porte, exceptionnellement généreux.