Écrivain belge dont les recueils
La Mie de terre est bonne et Pays géomètre ont reçu
respectivement en 1983 et 1991 les prix de poésie
Froissart et Max-Pol Fouchet, elle a publié plusieurs
ouvrages en collaboration avec des peintres.
C'est à travers le regard et la vie de
la jeune servante, point de lumière du tableau de
Martin Drölling, Intérieur de cuisine, que conserve
le musée Benoît-De-Puydt à Bailleul, que
Françoise Lison-Leroy esquisse la vie romanesque
d'une cellule familiale du début du
XIXe siècle. À l'image de cette peinture aux
couleurs et aux lignes savamment ordonnées, où
points de vue des personnages-spectateurs et
objets quotidiens entraînent celui qui la regarde
par-delà l'instantané d'un intérieur bourgeois,
Françoise Lison-leroy saisit la promesse d'un
siècle romantique et prête à cette histoire des
accents balzaciens où se mêlent chronique
sociale, réalisme et sentiments.
En 1859, Benoît de Puydt, greffier
curieux et passionné qui avait rassemblé au cours de
sa vie une riche collection d'objets d'art, en fait don
à sa ville natale afin d'ouvrir une académie de dessin,
de peinture et d'architecture et de faire de sa maison
«un commencement de musée». L'intérêt de
ce collectionneur éclairé témoigne de la culture
flamande du XVe au XIXe siècle, grâce à quelques
chefs-d'oeuvre tels que L'Extraction de la pierre de folie
d'Herri Met de Blès ou L'Adoration des Mages de
Pieter Bruegel dit d'Enfer, ainsi que de remarquables
cabinets anversois. Le musée possède également
une importante collection de céramiques : porcelaines
de Chine et du Japon, majoliques et faïences
de Delft, qui y côtoient des oeuvres du peintre
bailleulois Pharaon de Winter.