«Nous avons fait demi-tour. La neige commençait à recouvrir nos
pas. C'est comme la vie, me suis-je dit. Plus on avance, moins on
y voit clair.»
Le 4 juillet, la vie de Peter Jernigan s'est cassée. Il a perdu
sa femme Judith. Depuis il ne croit plus en rien, sauf en l'alcool,
aux livres et à Star Trek. Quand il se met en couple avec Martha,
qui les accueille, lui et son fils ado, dans sa maison, Jernigan
pense rentrer dans le droit chemin. Il lui faudra plutôt comprendre
ce qu'il désire vraiment.
Anti-héros d'une Amérique en pleine gueule de bois, celle
des années 80, (on pense à Karoo de Steve Tesich), Jernigan,
avec ses airs de faux cynique et sa sensibilité, est une voix
«drôle et effrayante, une voix qui inspecte les ruines et rend
compte de la fin du rêve» (Le Monde).