Il écrivait des poèmes comme on grave l'écorce d'un arbre.
Au dos d'une photo de son fils, il notait : « J'ai l'âme mélicanloque ».
À Douarnenez, il dessinait des poissons joueurs et des mouettes ricaneuses.
Il aimait entendre les sabots de ses amis marins pêcheurs en route vers le port.
Il écrivait : « En moi l'hiver boit l'été ».
Il était d'une redoutable lucidité.
Il avait autrefois perdu son temps à jouer la comédie, il travaillait à ne plus rien dire.
À l'hôpital, on lui a « coupé le sifflet ».
Restent ses bouleversants poèmes.
Jérôme Garcin