« Jo, le Goupil, section Alzheimer » est un récit romancé, tiré en grande partie des notes prises au jour le jour par l'auteur, tout au long d'un cheminement au cours duquel il a accompagné son père, de son domicile à l'hôpital, puis au sein de l'unité Alzheimer d'une maison de retraite, jusqu'au seuil de la mort. « Le Goupil » était le surnom, très révélateur, qu'un médecin avait donné à son père. Surprenants par leur logique et leur humour, attendrissants ou tragiques, les propos que tenait le Goupil trahissaient une recherche désespérée d'une certaine cohérence, même quand il s'était mis à confondre une autre résidente avec son épouse. Et son épouse, qui souffrait de cette situation avec beaucoup de pudeur, décéda brutalement cinq semaines avant la mort du Goupil.