Dans un appartement à la décoration d'une autre époque, Réal et Juliette vaquent à leurs occupations. Lui lit des revues scientifiques, elle s'occupe des tâches ménagères. Ils se parlent peu, sans doute parce qu'ils n'ont plus grand- chose à partager si ce n'est des souvenirs autour de Johnny.
Johnny, c'est l'enfant qui aurait pu faire leur bonheur... mais ce ne fut pas tout à fait le cas.
Au fil des scènes qui se succèdent à rebours, on découvre peu à peu comment ils ont nié certaines évidences, se coupant du reste du monde et créant entre eux un gouffre de désamour et d'incompréhension...
Réal : Nos regards se sont croisés.
Juliette : Je suis tout de suite allée vers lui.
Réal : J'étais saisi d'étonnement... d'amour. Saisi d'amour. C'est alors qu'il a lâché la barrière de son petit lit.
Juliette : Il a tendu les bras vers moi...
Réal : Vous vous rendez compte ?
Juliette : Et il a fait de moi sa mère.
Réal : La chose semblait déjà si naturelle.
Juliette : J'étais enfin une mère pour quelqu'un.
Réal : Juliette et moi, nous nous sommes regardés...
Juliette : L'émotion nous faisait pleurer.
Réal : C'est à ce moment-là...
Juliette Nous en avions la certitude...
Réal et Juliette : Il nous attendait !
Réal : On nous a dit qu'il s'appelait Johnny. Johnny !
Juliette : J'ai dit : « Je sais. » C'était vrai !
Réal : La chose nous a paru tout de suite si naturelle, si évidente.
Juliette : Il était à nous. Notre petit Johnny !
Réal : Nous étions une famille.