Jour de feu de René Barjavel, roman inclassable et fascinant, révèle un autre visage du maître du fantastique et de l'anticipation.
C'est l'été. Le village de Collioure se prépare pour la fête du Roussillon. L'air sent le pastis et le melon. Les vieilles Catalanes vêtues de noir croisent les Parisiennes en bikini. Deux nouvelles courent parmi la foule : hier, Barabbas a été emprisonné. Et pendant la nuit les gardes de Caïphe ont arrêté Jésus. Les croix dressées sur la colline attendent les prisonniers.
Tandis que Judas boit un demi au café, Pilate débat avec Caïphe pour savoir lequel de Barabbas ou de Jésus sera gracié. Un avion tourne sur la ville et laisse tomber des tracts : Libérez Barabbas !
Où sommes-nous ? En quel temps ? C'est l'éternité d'une histoire tragique, toujours présente, en tout lieu et en tout temps...
Ce qui restait du ciel était une lame rouge. Il y eut un cri terrible en haut de la croix du milieu. Le soleil devint noir et le ciel se ferma.