De 1908 à 1943, Käthe Kollwitz commente dans son Journal la vie de
son entourage, le progrès de ses travaux et les vicissitudes, lointaines
ou infiniment proches, d'une Europe qui s'enfonce rapidement dans le
cataclysme. Autant de lignes croisées, chez cette artiste à qui la guerre
enleva un fils, et qui ne cessa jamais de croire aux vertus politiques de
l'art. Ce Journal est non seulement le portrait d'une artiste, un recueil
de réflexions sur sa création, un témoignage formidable de ce que peut
être en art l'engagement, mais aussi un tableau terrible et dramatique
de l'histoire de l'Allemagne du début de la première à la fin de la
seconde guerre mondiale.