Courte fiction sous forme diaristique, ce Journal de Bérénice, évidemment apocryphe, donne alternativement la parole à Bérénice elle-même et au lecteur moderne : une réflexion née de la relecture de la tragédie de Racine, et des échos qu'elle a suscités jusqu'à nos jours. Peut-on encore lire Bérénice ? Et surtout, ne devrait-on pas relire Bérénice ? La modernité de ce tragique sans tragique, sans morts ni sang, mais bien plus tragique encore, fondé sur la séparation, est au coeur de ce texte où le blanc de la page et la volontaire discontinuité des dates font sens.