Accablée par la défaite de juin 1940 et dans l’impossibilité d’écrire à ses amis anglophones américains et anglais pour les tenir informés des événements qui se déroulent en France, Léonie Villard entreprend le 17 juin 1940 de rédiger en anglais ce qu’elle observe et comprend de la situation. Tenu avec régularité pendant plus de quatre ans, ce journal se termine à la libération de Lyon en septembre 1944. S’efforçant de prendre du recul, Léonie Villard, qui est professeure de littérature anglaise et américaine à l’université de Lyon, passe des heures l’oreille collée à son poste de radio pour écouter la BBC. Non dénuées d’humour, ces pages relatent pourtant semaine après semaine la dureté de la vie sous l’Occupation à Lyon, mais reflètent aussi le solide réseau d’amitiés et de solidarité que Léonie Villard entretient autour d’elle à Lyon et à Oussiat, où elle réside l’été.