Georges Ohnet a écrit, comme beaucoup de ceux qui ont vécu ces années-là, sur la Grande Guerre.
Pourquoi exhumer son Journal d’un bourgeois de Paris pendant la guerre de 1914 de préférence à d’autres textes qui lui sont contemporains?
Pourquoi rééditer les 2176 pages de ce Journal alors que l’inexistence littéraire de Georges Ohnet est avérée et que même ses écrits sur la guerre ne présentent qu’un intérêt mineur?
La réponse est évidente: parce que Georges Ohnet, parce que ses lecteurs, parce que son statut auprès de ceux-là même dont Jules Lemaître mesurait l’esprit assez étroit pour se retrouver chez lui comme s’ils étaient chez eux.
Le témoignage du feuilletoniste, ses impressions de guerre, sa logorrhée de commentateur imprécis, tout cela représente très probablement une pensée assez commune à bien d’autres Parisiens. Elle tient du Café du Commerce? Oui, sans doute. Mais ces «longues» de comptoir nous disent un état d’esprit. Et celui-ci mérite d’être connu.