Nommé à Tripoli après la chute de Qadhafi, le
narrateur observe, comme un personnage éberlué de
Fernando Pessoa, les frémissements du printemps
libyen, mais aussi l'émergence dangereuse des Katibas,
ces milices qui s'emparent peu à peu du pouvoir
pour devenir de redoutables mafias opposées au
gouvernement.
Plus encore que le récit d'un diplomate qui décrit le
basculement de la Libye, c'est le Journal d'un homme
seul dans un pays en guerre. C'est la vie quotidienne,
dérisoire et fragmentée, d'un témoin de l'Histoire.
C'est le portrait d'un exilé dont le regard s'accroche
aux graffitis des rebelles libyens qui éclaboussent les
murs, uniques amarres, sursauts d'humour ou cris de
désespoir.