Le blond: Bon. La voiture, je vais la changer de place.
La blonde : Tu es fou ?
Le blond : Si on laisse la voiture là... c'est un peu comme si on avait souhaité qu'on la vole. On pourrait nous accuser de provocation.
La blonde : Et s'ils sont occupés à voler la voiture quand tu arrives ? Hein ? Tu feras quoi ?
Le blond : Je les mettrai en fuite. La blonde : Arrête tes âneries. Ils s'en prendront à toi, voilà ce qui va se passer. Ils te frapperont. Ta tête heurtera le sol, la fracture du crâne suivra et peut-être la mort. Et si ce n'est pas la mort, ce sera l'hospitalisation pendant des semaines avec d'horribles opérations, qui entraîneront de graves séquelles. Si pas tétraplégique, au moins paralysé, condamné à vie au fauteuil roulant : c'est ce que tu cherches ?
La blondinette : Au moins le fauteuil roulant, ils ne le voleront pas. En fauteuil roulant, on ne va pas loin.
Le blond : Et donc, on ne fait rien ?
La blonde : Si. On appelle la police, ils sont là pour ça.
Le blond : Mais je vais leur dire quoi, à la police ?
La blonde : Que la voiture est garée derrière l'entrepôt, et qu'on a probablement essayé de la voler. Ils se déplaceront.
Le blond : Jusqu'à présent personne n'a volé la voiture, que je sache.
La blonde : Oui, mais quand on l'aura volée, il sera trop tard.
Le blond et la blonde vont mal. Ils ont peur, très peur. Le monde d'aujourd'hui n'a rien de rassurant pour les gens paisibles. La menace de l'étranger hante les corps et les têtes jusqu'à la bouffonnerie.
Mais la jeune blondinette veille sur ses parents. Elle prend les choses en main : n'y a-t-il pas des gens, un parti, qui offrent des solutions ?
La séduction de l'extrême-droite a des allures de belle pomme rouge et Blanche-Neige Démocratie y mord, faisant de la vie un conte noir.