« Le judo remplissait une jeunesse qui ainsi ne finirait jamais. C'était une façon de me tenir à part, d'acquérir un savoir sophistiqué, dans le mystère d'un langage qui épatait les copains et me rassurait dans les moments de doute. J'ai décidé de me souvenir de cette existence qui n'est plus. Car un sentiment irrésistible et diffus m'habite depuis quelque temps : j'ai eu ça. Le judo. »
En remontant le cours de sa vie, qui va de la ZUP des Minguettes au cinéma mondial, Thierry Frémaux constate que le judo et le sport ont déterminé avec le plus de constance ses goûts, sa personnalité et ce qu il sait « de plus sûr à propos de la morale et des obligations des hommes », comme l'écrivait Albert Camus à propos du football.