Jusqu'à la place où l'on voudrait de l'international mais pas celui du tiers-monde et des sans-papiers. Les bancs à confort limité, conçus par des designers diplômés, offrent bien peu de repos aux voyageurs en transit. Une affiche quatre par trois promet des zones d'assainissement avec logements futuristes. La place des hommes debout ne courbe pas l'échine pour autant car on aime, malgré tout, manger thaï dans des restaurants chinois, acheter du khôl chez l'épicier arabe et s'enfumer avec de l'interdit négocié au coin de la rue. L'entêtement canaille de la réalité.
Fabienne Swiatly