"Natures mortes" ?... "Sujets vivants" ?...
Leurs murmures mystérieux, pour qui sait, humblement, se mettre à leur écoute
et les contempler en silence,
nous invitent à transcender les aléas de l'existence.
Qu'ils soient coings, potirons, grenades, poivrons, ananas ou tomates,
la lumière qui en émane autorise chacun d'entre eux à s'offrir à nos yeux
en tant que créature unique.
Car le regard que nous leur accordons fait de ces "choses" plus que des modèles,
ce sont des êtres à part entière auxquels nous ne pouvons rester indifférents.
Le passage aux songes intimes nous est ouvert dès lors que le poète en devient le chantre.
La vision qu'il en a, le vacarme de leurs echos, le bruissement de leur silence,
vibrent de la réalité de ces créatures qu'il recueille dans l'étoffe des mots
et métamorphose en offrandes.