La Justice restaurative tarde à s'épanouir en France alors
qu'elle constitue la voie la plus prometteuse pour sortir la
pénalité moderne de la crise profonde qu'elle traverse. En totale
complémentarité.
Sans nier que le crime est une violation de la loi, elle met
davantage l'accent sur l'atteinte qu'il porte aux relations entre
les personnes et la nécessité corrélative de réparer les
conséquences et répercussions subies par tous. Dans le respect
du procès équitable, les parties sont invitées à s'approprier les
moyens qui leur permettront de décider, ensemble, des modalités
de sortie du conflit qui les oppose, sous le contrôle du tiers
justice et, au cas de besoin, avec l'accompagnement
psychologique et/ou social des professionnels compétents.
Par des mesures diverses aisément transposables dans notre
pays - la médiation victime-infracteur en étant l'archétype - la
Justice restaurative, résolument tournée vers l'avenir, nourrit
une triple ambition : la resocialisation de l'infracteur, la
réparation de la victime, le rétablissement de la paix sociale.