« À partir de La Colonie pénitentiaire, ma lecture de Kafka est plus d'une fois interrompue par des sentiers de traverse puis reprise, mais chemin faisant, après un détour, je reviens toujours à lui. Tous ces trajets me reconduisent inéluctablement à la situation présente des asservissements imposés par l'impérialisme capitaliste dont la fiction de Kafka a décrit l'effrayante machinerie.
Mais c'est aussi en le lisant et relisant sans cesse que j'ai éprouvé la joie que transmet son écriture. Sans doute donne-t-il aussi l'indication de ce que peut être un geste de décolonisation quand il offre à ceux à qui il s'adresse la possibilité de résister et la puissance d'agir. »