Au tout début des années 60, dans Greenwich Village à New York puis un
peu partout aux États Unis, survint un renouveau folk, le «folk revival».
Parmi les nombreuses voix qui l'incarnèrent, il y eut celle de Karen Dalton.
Elle en fut assurément l'une des plus originales, dans la double acception du
terme : authentique et singulière. Guitariste, banjoïste, Karen ne chantait,
dans la grande tradition folk, que les chansons des autres, pour mieux les
faire siennes.
L'art de Karen Dalton était sauvage, et ne s'accommodait guère du rythme
trépidant des grandes villes ni des artifices de l'industrie musicale. Aussi,
Karen ne rencontra jamais le succès public, mais fut toujours admirée de ses
pairs, tels Bob Dylan, Fred Neil ou Tim Hardin. Aujourd'hui, nombreux sont
les musiciens qui reconnaissent l'influence de Karen : Joanna Newsom, Cat
Power ou Nick Cave sont de ceux-ci.
Ce livre propose de la musicienne le récit d'une vie dédiée à la musique, ainsi
que la publication et la traduction (par Mélanie Leblanc) d'une sélection de
ses poèmes, retrouvés après sa mort survenue en 1993 alors qu'elle n'avait
que 55 ans.