Tout art véritable doit combattre le kitsch.
Mais s'il veut faire entrevoir, hors de l'horizon
censément indépassable de la raison économique,
la possibilité et la réalité d'autres formes de vie,
il faut à l'art inventer des images et des fictions
où puisse reprendre sens l'idée d'un monde à
nouveau habitable. Telle est alors la difficulté
d'une poétique de l'«idylle» : comment peut-elle
demeurer critique - autrement dit ne pas céder au
kitsch - dans l'instant où elle tâche de faire signe
vers un possible ré-enchantement de l'existence et
du monde ?