La 344e salope
Nathalie a avorté il y a un peu plus de trente ans, et n'a jamais regretté sa décision. Si son esprit a rapidement oublié l'événement, son corps, lui, n'a pas su le faire car la mémoire du corps ne s'efface jamais.
Confrontée au désespoir de Céline, la fille de sa meilleure amie qui souffre de stérilité, elle replonge, pour l'aider, dans son propre passé, à la recherche de cet enfant jamais né qu'elle veut « offrir » à la jeune femme. S'instaure alors entre elle et cet Invisible un dialogue ironique ou tendre, acerbe ou émouvant.
Un récit qui bouscule la réalité pour suivre les méandres, montrer aussi la force, du désir de maternité. Se profile alors le « petit », qui n'est pas seulement un personnage physique, mais aussi le porteur des représentations mentales de sa mère, et des aléas biographiques de sa parentèle.