«L'exil ne s'écrit pas. Il se vit.
Alors j'ai pris le calame, ce fin roseau taillé
en pointe dont je me servais enfant, et je me
suis mis à tracer des lettres calligraphiées,
implorant les mots de ma langue maternelle.
Pour les sublimer, les vénérer.
Pour qu'ils reviennent en moi.
Pour qu'ils décrivent mon exil.»
Ainsi a pris forme cette ballade intime,
métissage de mots, de signes, puis de corps.
Celui qui se dit «né en Inde, incarné en
Afghanistan et réincarné en France» invente
une langue puissante, singulière et libre.
Une méditation sur ce qui reste de nos vies
quand on perd sa terre d'enfance.