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Tremblez, braves gens ! Les
chauffeurs de la bande
d'Orgères vont revenir, l'espace d'un
livre, semer la terreur sur les routes
et dans les fermes de la Beauce et
jusque dans vos foyers... On les
croyait morts, guillotinés en 1800
à Chartres au terme d'un fameux
procès qui mit fin à une longue
période de meurtres, de pillages et
d'exactions en tout genre. Oubliés à jamais, les terribles forfaits du Rouge
d'Auneau, du Borgne du Mans, de la femme Pelletier et de tous les sinistres
membres de la bande ? Que nenni, car nombreux furent les historiens et les
romanciers, comme les conteurs au sein des vieilles familles beauceronnes,
à entretenir cette mémoire, déballant à l'aide de descriptions effrayantes
les méfaits sanguinaires de ces bandits. Au-delà de la foule de livres et de
la transmission orale qui a longtemps perduré, il est fascinant de découvrir
que certains lieux-dits, certaines fermes, certains bois ont conservé, parfois
même sans le savoir, des vestiges intacts de cette équipée sauvage !
C'est ce passionnant travail de transposition qui a servi de point de
départ et d'angle d'attaque à Philippe Régnier. S'appuyant sur l'étonnante et
abondante bibliographie existante mais aussi sur de nombreux documents
inédits (provenant, entre autres, de l'incroyable château de Villeprévost, sorte
de musée vivant de la bande d'Orgères), il s'est attaché à faire revivre, année
par année et date par date, l'épopée meurtrière des chauffeurs en refaisant
pas à pas leur sinistre parcours. Accompagnée ainsi de photographies
actuelles des différents lieux évoqués qui, pour beaucoup, ont gardé un
aspect intemporel saisissant, cette reconstitution historique nous plonge
littéralement au coeur de ces années noires, l'imagination faisant le reste...
Ultime mise en garde à ceux qui seraient tentés à leur tour de se lancer sur
les traces de ces brigands : le Beau François, l'un des chefs impitoyables de
la bande, est le seul à avoir échappé à la guillotine. Peut-être rôde-t-il encore
au fond d'un de ces bois millénaires...