La guerre aboutit à des batailles dont les récits intéressent les historiens militaires. Mais quels facteurs, notamment sociologiques, permettent d’expliquer la variabilité infinie des faits de bataille?? Le milieu géographique – suivant que l’affrontement a lieu sur terre, sur mer ou dans les airs – fournit un premier élément de réponse. Mais les sociétés et les équipements jouent également un rôle décisif. Entre l’engagement prudent d’une ethnie du Chaco paraguayen et la guérilla en Corée, tout comme entre la bataille de siège à l’époque moderne et la campagne de mouvement de Frédéric II et de Napoléon, la différence est extrême. De même, la bataille grecque et romaine n’est pas celle pratiquée par la féodalité européenne ou japonaise, et la bataille navale en Grèce ou à Byzance n’a qu’une lointaine ressemblance avec celle pratiquée dans le Pacifique lors de la Seconde Guerre mondiale, sans compter que les modes d’engagement aérien sont en mutation perpétuelle depuis l’invention de l’aviation. Ce volume propose ainsi à la réflexion historique et sociologique des clefs d’interprétation et d’explication suggestives.