« Au début de l'été 57 précédent la naissance du Christ, c'est-à-dire dans la deuxième partie de mai, cinq ans avant Alésia, César a virtuellement gagné ici la guerre des Gaules. Le génie de cet homme, la supériorité non contestable d'une race appelée à dominer l'univers connu, auraient tôt ou tard, même si l'Aisne avait été pour César un autre Gergovie, triomphé par lui ou par un autre. Il est légitime pourtant de penser que sans la victoire de César en cet endroit et en cet événement, l'histoire de la conquête se serait déroulée bien autrement. »
Pierre Camus, article paru dans le journal régional L'Union du 1er juin 1971.
En 57 avant J.-C., après avoir repoussé Helvètes et Germains, Jules César impose peu à peu la présence de ses légions au coeur de la Gaule. Profitant des dissensions entre les Gaulois, il parvient à nouer des alliances avec certaines tribus et se rend indispensable dans ces luttes fratricides. La bataille de l'Aisne est un événement historique majeur de cette guerre des Gaules. Elle voit s'opposer Jules César et ses alliés, Rèmes et Éduens, à une coalition de quinze tribus gauloises belges.
Grâce aux recherches de l'auteur, ce livre met aussi un terme définitif à la polémique concernant les deux principaux lieux de cette bataille de l'Aisne. La description topographique couchée dans les pages des Commentaires de César apparaissait pourtant suffisamment claire pour localiser précisément le camp romain sur la colline de Mauchamp et l'oppidum de Bibrax des Gaulois rèmes sur le site du « Vieux-Laon ».