« Un père qui perd ses enfants ne goûte aucun charme à la victoire. Quand le coeur parle, la gloire même n'a pas d'illusions. »
(Napoléon après Eylau, Correspondance, n° 11800).
Alors que l'hiver polonais bat son plein, Napoléon est à la poursuite des Russes qui sont sous le commandement du timoré Bennigsen. Celui-ci cherche à protéger la ville de Königsberg et retraite devant les Français. Lors du combat de Hoff, la cavalerie lourde française se distingue particulièrement puis, le combat de Ziegelhoff, devant Eylau n'est que le prélude à l'une des plus terribles batailles de l'Empire. Le 8 février 1807, les armées française et russe se retrouvent devant la petite bourgade de Preussich-Eylau. Bien qu'en infériorité numérique, les Français résistent à la puissance de l'artillerie russe. La vaillance des troupes du 3e corps de Davout, l'héroïsme mortel du 7e corps d'Augereau et la grande charge de cavalerie emmenée par Murat et Bessières sont les grands épisodes marquants de cette bataille, au déroulement plus complexe qu'il n'y paraît. Champ de bataille situé dans l'enclave de Kaliningrad et, longtemps interdit à la visite, Eylau trouve donc sa place dans les « batailles oubliées ».