« Ce n'était pas folle entreprise, pour ces hommes d'un pareil courage, il fallait le reconnaître, que d'avoir osé franchir une rivière très large, escalader une berge fort élevée, monter à l'assaut d'une position très forte ; cette tâche, leur héroïsme l'avait rendue facile. »
Jules César parlant de ses adversaires au Sabis (Guerre des Gaules, II 27)
Beaucoup d'encre a coulé concernant la localisation de flumen Sabis, près duquel s'est déroulée la bataille livrée en 57 av. J.-C. entre les légions de César et les tribus gauloises belges (Nerviens, Atrébates...). Michel Conreur propose de situer l'affrontement à l'est de la petite cité de Thuin, possible capitale du peuple nervien. Aucun preuve formelle ne vient définitivement confirmer cette hypothèse qui, il faut néanmoins l'admettre, s'accorde en de nombreux points à ce que nous savons de la bataille.
Que ce soit sur les pentes abruptes de la Sambre ou d'un autre cours d'eau, cet ouvrage est l'occasion d'évoquer cette bataille où César eut à défendre sa vie et n'emporta in extremis la victoire que grâce à la lucidité de son lieutenant Labiénus et au courage de ses légions. Malgré leur défaite, César rendra hommage à ses redoutables adversaires et leur chef Boduognat, qui lui ont résisté avec courage et honneur.