- Rameutez la cavalerie tout entière, vous m'entendez, et jetez-là d'un bloc ! Attaquez ! Je veux que vous emportiez tout dans un déluge de feu et de fer !
Mai 1809 : La Grande Armée de Napoléon s'apprête à traverser le Danube sur l'immense pont flottant construit en une nuit par le génie français. De l'autre côté du fleuve, l'Archiduc Charles et les armées autrichiennes les attendent, bien décidés à venger l'humiliation d'Austerlitz.
Après cinq heures de combat, Aspern et Essling - où sont retranchés les bataillons du duc de Masséna et du Maréchal Lannes - ne sont plus ruines. Les morts se comptent déjà par milliers, dans un camp comme dans l'autre. A l'arrière, alors que le soir tombe, les pontonniers s'activent toujours à remettre en état le grand pont que les barques autrichiennes chargées de pierres ont fracassé, laissant les munitions et les troupes de réserve hors de portée. Un seul mot d'ordre : tenir !
La bataille d'Essling, c'est la première grande hécatombe de la guerre moderne : trente heures d'un combat sans vaincu ni vainqueur qui va laisser plus de quarante mille morts couchés dans les blés.
Des sapeurs aux voltigeurs, des hussards à l'état-major, des murs de Vienne aux abords du fleuve en crue et des villages en flammes : La Bataille est bien plus qu'un roman ou une bande dessinée historique. C'est une fresque titanesque.
Frédéric Richaud et Ivan Gil signent une adaptation magistrale du roman de Patrick Rambaud qui lui valut, fait unique en son temps, le Grand prix du roman de l'Académie française et le prix Goncourt.