Mai 1809 : La Grande Armée de Napoléon s'apprête
à traverser le Danube sur l'immense pont flottant construit en une nuit par
le génie français. De l'autre côté du fleuve, l'archiduc Charles et les armées
autrichiennes les attendent, bien décidés à venger l'affront d'Austerlitz.
Tenir jusqu'à la nuit puis courir s'enfermer sur l'île Lobau. Telle est la seule
issue entrevue par Napoléon pour éviter l'humiliation à son armée que deux
jours de combats ont saignée à blanc. La nuit venue, les généraux auront six
heures, pas une de plus, pour faire passer des milliers d'hommes de l'autre
côté du fleuve. Il est des défaites qui, parce qu'on a survécu, ressemblent
à des victoires.
La bataille d'Essling, c'est la première grande hécatombe de la guerre
moderne : trente heures de combat sans vaincu ni vainqueur qui vont laisser
plus de quarante mille morts couchés dans les blés.
Des sapeurs aux voltigeurs, des hussards à l'état-major, des murs de Vienne
aux abords du fleuve en crue et des villages en flammes : La Bataille est
bien plus qu'un roman ou une bande dessinée historique. C'est une fresque
titanesque.