Jusqu'où iront-ils dans "l'attentat verbal" ?
La Belgique est à l'Europe ce que le Liban est au Moyen
Orient... Heureusement sans violence et sans voisins
envahissants. Remplacez confessionnalisme par communautarisme
linguistique et vous aurez le plus puissant des
dissolvants.
Mais il est un mal plus destructeur encore, la "particratie
absolue" qui, comme aurait dit la maxime, corrompt
absolument. Cette "particratie absolue" gouverne la
Belgique depuis des lustres. Elle aggrave le "mal belge" et le
rend incurable. Dans cette monarchie constitutionnelle, le
dernier président de parti a pris le pas sur le Roi.
Le système des partis perpétue les crises. Il s'en nourrit.
Il constitue le socle des ambitions personnelles et des combinaisons.
Il alimente les provocations verbales. Depuis le
début de la crise, elles se multiplient, s'enflent, se durcissent.
Jusqu'à devenir intolérables.
La dernière en date d'Yves Leterme comparant la RTBF
à Radio Mille Collines, la "voix" du génocide rwandais, relève
autant de la provocation que de l'inconscience.
Les vieilles plaies s'ouvrent à nouveau, béantes, les déchirures
s'élargissent. Tout commande de douter très sérieusement
de l'avenir du pays.
Les pessimistes ont un grand tort, c'est en général de ne
pas l'être assez. Mais peut-être faut-il écouter Péguy, et ne
pas tuer la petite fille Espérance ?