Alors que 2010 marque l'année internationale de la biodiversité, les firmes
jouent un rôle encore mal connu dans l'élaboration des accords internationaux
liés à ce thème. Pour le préciser, cet ouvrage analyse l'influence des lobbies
industriels sur les négociations passées et en cours de deux sous-accords de la
Convention sur la diversité biologique signée en 1992 dans le cadre des
Nations unies. Ces deux sous-accords portent respectivement sur la gestion
des biotechnologies, et sur celle des ressources génétiques naturelles. Les
firmes ont-elles réussi à imposer leurs préférences lors des négociations de ces
accords ? Ont-elles dicté leurs lois, ou, au contraire, sont-elles restées sous le
joug des gouvernements ? Seule une analyse empirique détaillée des stratégies
d'influence industrielles en amont et pendant les réunions de négociations
internationales permet de répondre à ces interrogations.
«Une réponse à plusieurs paradoxes du régime de la biodiversité. A ma connaissance,
aucune étude ne permet de mieux comprendre le fossé qui sépare la Suisse des Etats-Unis
sur le dossier APA, alors que tous deux sont des foyers importants de compagnies
biotechnologiques. Cet ouvrage éclaire l'ambivalence du gouvernement américain,
suffisamment sceptique pour s'abstenir de soumettre la ratification de la CDB au
Congrès, et suffisamment enthousiaste pour défendre à grands cris l'approche
contractuelle de la CDB par opposition à une approche réglementaire»
«L'auteur montre bien les limites de l'influence des entreprises au niveau national et
international. Ses conclusions sur les nuances à apporter quant au rôle et au pouvoir des
firmes sont extrêmement bien étayées et convaincantes»