Voilà presque un demi-siècle qu'il fait semblant.
Un demi-siècle qu'à travers ses romans, ses récits, ses essais, Jean-Louis Gouraud fait semblant de nous parler du cheval.
Mais en fait, derrière cette apparence, derrière cette façon si singulière de tout ramener au cheval, derrière cet obsessionnel hippocentrisme, c'est de l'homme dont il est question.
L'histoire et la politique, les arts et la littérature, le sexe et la religion : ce n'est sans doute pas pour rien que les hommes ont mêlé les chevaux à toutes leurs activités, leurs croisades, leurs folies.
Dans les savoureuses chroniques qu'il a rassemblées ici, Jean-Louis Gouraud fait le chemin inverse : il part du cheval pour arriver à l'homme. Et, à la différence de bien des « amis des animaux », cela ne dissimule chez lui aucune espèce de misanthropie.
Au contraire : on retrouve dans ces chroniques le même élan vers les autres, le même entrain, la même insatiable curiosité que dans ses ouvrages précédents. Mais aussi le même humour et le même ton débridé. D'où leur titre.