La cage
Une ville, quelque part dans le monde. Sur le fronton d'un hôtel, un panneau « Bienvenue à tous » oscille au vent. Deux inconnus entrent dans l'établissement. On leur offre le gîte et le couvert. Personne ne sait d'où ils viennent ni qui ils sont.
Progressivement, et de manière insidieuse, l'hospitalité va laisser place à la suspicion et à l'incompréhension. Car s'ils font mystère de leur identité, les deux hommes ne parviennent pas davantage à révéler ce qui les a poussés à fuir leur pays. Gangrénés par l'absence de réponses à leurs questions, les habitants de la ville vont mettre en place les rouages d'une mécanique infernale tout autant qu'inexorable. Les étrangers se retrouvent enfermés dans une cage...
Le nouveau roman de l'écrivain néo-zélandais Lloyd Jones pourrait n'être qu'un brillant conte cruel s'il n'était pas si brûlant d'actualité. Oscillant entre confiance et méfiance, inhumanité et compassion, dignité et espoir d'un ailleurs, La Cage radiographie l'impossibilité de communiquer sur un traumatisme vécu par de nombreuses populations.