Publié en Chine en 1993, interdit quelques mois
après sa parution comme «publication vulgaire et
obscène qui nuit à la jeunesse», La Capitale déchue
est en réalité une fresque sociale au ton acerbe et
pathétique. Ce roman foisonnant au réalisme cru
relate la déchéance de Zhuang Zhidie, écrivain
quadragénaire renommé, en même temps que la
décadence d'une civilisation. Il décrit une société
corrompue que seul l'argent motive. Intellectuels,
fonctionnaires, trafiquants en tout genre, gens du
peuple et parvenus parcourent cet ouvrage ponctué
de prouesses érotiques autocensurées par l'auteur de
façon ironique.
Politiquement incorrect et libertin, c'est le tableau
d'une Chine chaotique bouleversée par son entrée
dans l'ère capitaliste par l'un des instigateurs des
grands courants littéraires chinois contemporains.