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El teatro de Tirso de Molina es un enclave en la historia del teatro áureo situado entre el inicio sobresaliente de Lope y la culminación triunfante de Calderón, sobre todo en lo que a la comedia de enredo se refiere. Entre «La dama boba» y «La dama duende» se sitúa el eslabón de un nutrido puñado de comedias tirsistas en las que las mujeres llevan la iniciativa, dirigen la trama siempre en su beneficio y en la lenta pero imparable imposición de su libre arbitrio como quien no quiere la cosa. Tirso dio a sus personajes, sobre todo a las mujeres, el coraje y la fuerza de la autodeterminación, dentro de los límites que su tiempo marcaba. Tirso juega con el "engaño a los ojos", con que casi nada sea lo que aparenta a primera vista, con las urdimbres del enredo y la eficacia humorística y cómica. «La celosa de sí misma» es una de las mejores comedias de intriga escritas por Tirso de Molina, empezando por la paradoja del título. Sobre el muy antiguo motor teatral de los celos, Tirso logra crear uno de los personajes femeninos mejor acuñado por su pluma. Rizando el rizo, el tercero o tercera que exige toda trama de celos se convierte en un desdoblamiento especular de sí mismo, demostrando así que un personaje con capacidad imaginativa y herencia de "curioso impertinente" puede desdoblarse en su mismo rival por el amor de un galán que resulta ser, simultáneamente y por la misma persona, deseado y rechazado.