« Citoyenneté », « intégration », « République » : de nos jours ces mots sont souvent galvaudés dans les discours politiques et médiatiques, au point qu’ils semblent avoir perdu toute consistance.
La citoyenneté est ainsi le plus souvent présentée comme une vertu morale individuelle, alors qu’elle renvoie avant tout à une forme de lien social comme l’ont montré de nombreux travaux sociologiques, philosophiques et historiques.
Ces recherches rappellent notamment comment les différentes dimensions – civile, politique et sociale -, sur lesquelles repose l’appartenance à une même communauté, se sont mutuellement renforcées au cours des derniers siècles, non sans d’âpres luttes sociales.
Mais la montée tendancielle de l’abstention comme celle des expressions de rejet de la politique conventionnelle semblent aujourd’hui remettre en cause ce processus intégrateur.
Dans le même temps, de nouvelles façons d’envisager la politique se font jour. Le changement actuel des thèmes et des formes d’action sera-t-il suffisant pour raviver le lien politique ?
• La citoyenneté est-elle compatible avec les inégalités socioéconomiques ?
• Comment en est-on arrivé à confondre citoyenneté et nationalité ?
• Les élections, arène fondamentale de la citoyenneté ?
• La conflictualité sociale, obstacle ou composante essentielle de la citoyenneté ?
• Comment peut-on consolider la citoyenneté ?