Qui était vraiment Gustave Le Bon ? Un docteur anthropologue de renom et toujours influant par ses découvertes sur le sens à donner à notre civilisation... Ou bien, comme se complaît à la caricaturer en son temps Marpeau, Gustave Le Bon n’était-il qu’« un vigoureux polémiste, antisémite, nationaliste, violemment antisocialiste », maintenu à l’écart par l’institution universitaire, mais très écouté dans les milieux d’affaires et du commandement militaire. Pourtant, Le Bon ne soutient pas la théorie d’une hiérarchisation des civilisations, mais admet des différences au niveau des stades de développement, et soutient la théorie du biologiste darwinien allemand Ernst Haeckel (1834-1919). Il se différencie en cela fortement d'Arthur de Gobineau et dénonce à plusieurs reprises dans ses œuvres le « mythe de la race aryenne », mettant en garde contre les visées suprématistes du national-socialisme dès 1924. Son texte sur la civilisation des juifs n’a donc rien d’antisémite et s’inscrit dans le courant d’une pensée qui prend en compte certes, l’existence des races, mais sans aucune volonté de hiérarchisation, et qui s’inscrit dans une étude globale sur les civilisations.
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