Tout le monde se met en colère ; c'est dans la nature humaine.
On se met en colère contre des événements, contre des objets,
contre des gens que nous connaissons, contre des gens que nous ne
connaissons pas, et même (tout particulièrement ?) contre des gens
que nous aimons. Même les nourrissons manifestent de la colère.
Il y a un cri du bébé qui est facilement identifiable comme un cri de
colère plutôt que de détresse ou de tristesse.
Quand nous étions petits, on apprenait à beaucoup d'entre
nous à ne pas manifester notre colère ou même à ne pas en parler.
Certains n'hésitaient pas à dire que la colère est mauvaise.
Mais la colère n'est pas mauvaise. C'est ce que nous faisons sous
l'emprise de la colère qui peut être bon ou mauvais pour nous-mêmes
et pour ceux qui sont autour de nous.
Les enfants très souvent ne réalisent pas qu'ils ont le choix
quand ils sont en colère ou bouleversés. Il se peut qu'ils aient
l'impression qu'il n'y a pas d'autre possibilité pour eux que d'agir et
parler en se fâchant, en s'emportant. Nous aussi, les adultes, nous
ne réussissons pas toujours à nous rendre compte que nous avons le
choix plutôt que de perdre notre sang-froid dans le feu de la colère.
Mais au fur et à mesure que, nous les humains, petits ou grands,
grandissons en maturité, nous finissons par comprendre que la
colère peut être gérée, maîtrisée et exprimée de façon très saine et
très positive.